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Tanguy Viel
Tanguy Viel est né en 1973 à Brest. Il publie son premier roman Le Black Note en 1998 aux Editions de Minuit qui feront paraître Cinéma (1999), L’Absolue perfection du crime (2001), Insoupçonnable (2006), Paris-Brest (2009), La Disparition de Jim Sullivan (2013), en janvier 2017 Article 353 du code pénal, Grand prix RTL Lire. Icebergs en 2019 et La Fille qu'on appelle, en 2021. Il obtient le César du meilleur scénario original pour L'Innocent co-écrit avec Louis Garrel et Naïla Guiguet.

Chez joca seria

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108 pages
15 x 20
9782848092096

9 €
Ce jour-là
Les élèves du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-bois
avec Tanguy Viel

À Clichy-sous-Bois, pendant six mois, les élèves du lycée Alfred Nobel ont accueilli le romancier Tanguy Viel pour écrire avec lui un « roman de la ville ». Dans ce livre donc, mélange de fictions et de choses vraies, tout se passe en un seul lieu, Clichy, et en une seule journée qui accueille heure par heure les événements et les vies des personnages. À la manière d'un film choral, les quotidiens se croisent ou s’entrechoquent en une série de monologues qui nous font entrer dans la vie ordinaire et extraordinaire de Clichy-sous-Bois.


Ce projet s'est déroulé dans le cadre d'une résidence d'écrivain initiée par Sylvie Cadinot-Romerio et financée par le Conseil Régional d'Ile-de-France
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novembre 2015
15 x 20 cm
54 pages
978-2-84809-262–1

9 €
Autour il y a les arbres
et le ciel magnifique

Les élèves du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois
avec Tanguy Viel





« La vie est partout. Elle s’immisce et se ramifie dans tous les yeux de la terre, dans toutes les rues de toutes les banlieues du monde. La conscience est un endroit dense et irisé, constellée d’impressions et d’instants secrets, éclats d’intensité, de lumière diffractée qui traverse chacun d’entre nous, n’importe où, à chaque heure du jour. C’est en partant de cette évidence que nous avons commencé à travailler avec les lycéens de Clichy-sous-Bois, cherchant à circonscrire, à scénographier tous ces paysages intérieurs et leurs environnements, s’enquérant de savoir ce que pouvait vouloir dire pour chacun habiter, vivre ou penser, et regarder le ciel. Le postulat est simple: un lycéen de Clichy-sous-Bois perçoit autant de nuances du ciel qu’un philosophe. Au pire, il manque de lexique pour les dire et ça n’a pas beaucoup d’importance. Il connaît lui aussi l’herbe verte des pelouses. Il ressent lui aussi le tremblement du monde. Il éprouve lui aussi la cartographie de son enfance. Il sait même se penser lui-même en train de le faire. » Extrait de la préface de Tanguy Viel

Ce projet s’est déroulé dans le cadre d’une résidence d’écrivain initiée par Sylvie Cadinot-Romerio et financée par le conseil régional d’Île-de-France.
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octobre 2019
978-2-84809-337-6
15 x 20 cm
80 pages

9 €
Fragments de la vie parisienne
Les élèves du lycée Lavoisier de Paris
avec Tanguy Viel





Ce qui apparaît dans les textes ici rassemblés et qui revient avec une insistance qui étonne, c’est la représentation de soi en monade: «planète esseulée», «comète» perdue «dans l’univers», avec «une forme de fatigue profonde qui [enferme] en [soi]-même», et l’impression d’être «anonyme»: «Je regarde les gens mais eux ne me regardent pas. Je pourrais être un pot de fleur posé sur une fenêtre, une poubelle qui attend d’être vidée, un fauteuil laissé sur la route. Je suis le décor d’une rue dans laquelle on ne s’arrête pas. Les aiguilles d’une horloge ne sont plus que minuit et midi. Je vis. Je m’assois et j’attends comme si j’avais quelque chose à attendre. Je rêve qu’avant j’étais un être humain.»
C’est encore une autre idée de l’adolescence, qui n’a plus pour horizon l’âge adulte parce que «
l’adulte, lui, finit par -ult. Comme ultime.», mais l’enfance «parce que la perte de cet état est, et restera, une plaie à vif»:
«Je n’aime pas l’adolescence. J’ai l’impression d’avoir été arrachée de force sur le quai d’une gare. Qu’on m’a poussée dans un wagon où de sombres inconnus installés sur les banquettes m’attendaient pour fêter ce cap, cette profonde déchirure. […] Et je regarde en cachette le soir, à la lumière des lampadaires du dehors, quelques photos restant de mon enfance.»
Cette intensité d’existence que plusieurs élèves nous ont dit avoir trouvée dans l’écriture, on comprend à lire certains de leurs textes combien ils avaient le sentiment qu’elle leur faisait défaut dans ce monde où ils se sentent souvent «comme dépaysés». Il est difficile de ne pas y percevoir, confusément, une requête.

Ce projet s’est déroulé dans le cadre d’une résidence d’écrivain initiée par Sylvie Cadinot-Romerio avec la collaboration de Valérie Dambel et financée par le conseil régional d’Île-de-France.